Au prétexte d’un code de déontologie, alors que nous disposons déjà, depuis 2010, de Principes de déontologie, le ministère du travail règle ses comptes vis-à-vis d’une inspection du travail jugée trop proche des salarié/es en faisant figurer dans le code du travail des matières qui relèvent plus d’un règlement intérieur que de la déontologie.




Pétition intersyndicale du ministère du travail CGT-SUD-FO-FSU-CNT-UNSA

Lettre de Laura Pfeiffer :

Bonjour,

Je me permets de vous écrire pour la première fois de cette façon là car ce projet de loi est une des malheureuse conséquence de l’affaire TEFAL (pour un résumé de l’affaire j’ai mis un lien en bas de ce mail). Ils ne veulent plus à l’avenir qu’un inspecteur puisse dénoncer ce que moi j’ai dénoncé et si tel était tout de même le cas ils veulent pouvoir le sanctionner le plus rapidement possible. Par ailleurs le fait que ce dispositif de musèlement soit intégré au code du travail est un message fort envoyé au patronat leur disant : « Ne vous inquiétez pas on maîtrise les inspecteurs du travail. Ce qu’ils ont fait à TEFAL ils ne pourront plus le faire ! »

Par contre l’administration à toujours refusé de condamner publiquement les pressions exercées par TEFAL et donc de me soutenir publiquement contrairement à ce que le conseil national de l’inspection du travail que j’ai saisie préconise.

Aujourd’hui, alors qu’il y a 3 ans mon action visait à défendre l’indépendance de l’inspection du travail, ce projet revient à aboutir au résultat inverse. Entre culpabilité et abattement, ce projet qui arrive juste après ma condamnation, je le vis comme une nouvelle attaque ! En même temps, il y a 3 ans que pouvais-je faire d’autre ? Devais-je me taire et plier face aux pressions de TEFAL relayée par ma hiérarchie ? Un code de déontologie pour protéger les agents de contrôle des petits arrangements entre les responsables de l’administration, oui ! Un code de déontologie pour faire en sorte que les agents de contrôle ne puisse plus rien dire, ne puisse plus rien dénoncer concernant justement ces petits arrangements, NON !

Quoi qu’il en soit, peut-être qu’aujourd’hui vous n’avez pas besoin de l’inspection du travail mais un jour vous, vos proches, vos enfants peuvent en avoir besoin et vous devez nous aider à ce que cette institution reste indépendante du pouvoir patronal et politique, à ce que l’on puisse continuer d’exercer notre mission principale qui est le défense des salariés. Au nom de l’indépendance de l’inspection du travail, de la liberté d’expression et de la liberté syndicale SIGNEZ et PARTAGEZ

Merci