Des luttes féministes s’organisent partout dans le monde pour exiger l’égalité en
droit, l’égalité professionnelle, le droit de vivre dans un monde de paix, désarmé
et sans violences sexistes et sexuelles. Comme tous les ans, le 8 mars 2022 sera l’occasion de
manifester notre solidarité internationale avec les femmes et les peuples qui se soulèvent pour une
société plus juste et plus égalitaire. Nous sommes particulièrement solidaires cette année des
femmes afghanes dont les droits sont actuellement quasiment réduits à néant par le régime
autoritaire et réactionnaire des Talibans et qui continuent à résister au péril de leur vie.

En France, le 8 mars sera l’occasion de démontrer cette année encore le grand fossé entre les
discours et les actes de ce gouvernement. Alors que cétait une grande cause du quinquennat, les
inégalités salariales n’ont pas bougé, les agentes continuent de percevoir des salaires 19% inférieur
dans la fonction publique. Dans cette période d’inflation galopante, sans mesures générales de
revalorisation salariale, actives et retraitées vont en payer le prix fort. La FSU portera haut et fort
l’urgence sociale que représente le dégel de la valeur du point d’indice mais aussi l’exigence de
mesures ambitieuses en faveur de l’égalité professionnelle femmes/hommes.

Dans les accords pour lEgalité professionnelles entre les femmes et les hommes dans la fonction
publique, la détermination des militantes de la FSU a permis d’obtenir des avancées mais certaines
ne sont toujours pas opérationnelles faute de volonté politique et de financement. Le gouvernement
porte une vision performative des politiques d’égalité et ne s’attaque pas aux racines des inégalités.
Alors que la 1ere loi sur l’égalité professionnelle qui impose «
à travail de valeur égale, salaire égal »
fête ses 50 ans, dans la fonction publique, 70% des agentes sont toujours sur les 10% d’emplois
les moins rémunérés. La FSU exige des politiques publiques qu’elles s’attaquent réellement à la
ségrégation professionnelle, aux parts variables de rémunération et au temps de travail.

Les violences sexistes et sexuelles perdurent dramatiquement dans la société comme le révèle jour
après jour le décompte des féminicides. La FSU dénonce le refus des employeurs publics d’assumer
pleinement leurs devoirs d’accompagnement, d’orientation et de protection des victimes.

La FSU dénonce les discours racistes, sexistes et xénophobes portés par une partie toujours plus
grande de la frange politique des extrêmesdroites. En cette période électorale, certains vont jusqu’à
se prétendre protecteurs des droits des femmes. La FSU rappelle que le féminisme est
intrinsèquement incompatible avec de tels choix et orientations politiques.

Le 8 mars 2022
: soyons nombreuses et nombreux en grève pour l’égalité salariale, pour obtenir de
nouveaux droits, pour lutter contre les violences sexistes et sexuelles et pour combattre toutes les
idées réactionnaires portées par nos pires détracteurs.

Les Lilas, le 15 février 2022