Dés la rentrée, contestant la politique éducative du gouvernement, la FSU met en débat un autre projet pour l’Ecole, avec les personnels, les parents, les lycéens, les étudiants, les élus. (cf. tract ci-joint)

La journée unitaire de grève et de manifestations a été un premier succès avec près de 50 % de grévistes et 165 000 manifestants dans tout le pays. A Chambéry, plus de 1000 personnes ont répondu à l’appel.

Cette journée d’action a été l’occasion pour la FSU de souligner les effets désastreux de cette politique dans les écoles, les collèges, les lycées et dans l’enseignement supérieur, en insistant sur le renforcement des inégalités scolaires ces dernières années. En organisant plus de 500 débats pour l’Ecole dans les départements, la FSU souhaite poursuivre sa campagne d’opinion alors que le gouvernement persiste et signe en prévoyant 14 000 suppressions de postes supplémentaires à la rentrée 2012.

En Savoie, la FSU 73 vous invite à une conférence-débat sur le thème « Ecole et capitalisme » lundi 17 octobre à partir de 19 heures, salle des Allobroges à l’Espace Pierre Cot de Chambéry.

Ce sera l’occasion de mieux comprendre la logique de certaines réformes en cours comme celle du« socle commun », du « livret de compétences » ou encore le retour de l’apprentissage junior…

La soirée débutera par une intervention de Guy Dreux, enseignant et chercheur, membre de l’Institut de la FSU.

Il est coauteur avec Christian Laval, Francis Vergne et Pierre Clément de l’ouvrage « La nouvelle école capitaliste », un livre de combat et de théorie qui renouvelle la sociologie critique de l’éducation en inscrivant les mutations de l’institution scolaire et universitaire dans celles du capitalisme contemporain. Ils entendent donner à tous ceux qui

se sentent concernés par cette problématique les outils d’analyse pour

construire une alternative convaincante et résolue.

L’école est aujourd’hui l’objet d’un sabotage en règle. Suppressions de

classes, réduction des effectifs enseignants (60000 depuis 2007),

appauvrissement de la condition enseignante.

C’est très grave mais cela ne suffit pas à caractériser la mutation

historique de l’école. Elle ne joue plus seulement une fonction dans le

capitalisme, comme l’ont montré les analyses critiques des années 1970,

elle se plie de l’intérieur à la norme sociale du capitalisme.

L’ « employabilité » est le principe et l’objectif de la normalisation de

l’école, de son organisation et de sa pédagogie. L’école devient peu à peu

un système hiérarchisé d’entreprises productrices de « capital humain »

au service de l’ « économie de la connaissance ».

Elle cherche moins à transmettre une culture et des savoirs qui valent

pour eux-mêmes qu’elle tente de fabriquer des individus aptes à

s’incorporer dans une machine économique inégalitaire. Les effets de la

concurrence, la mutilation culturelle introduite dans la logique des

« compétences » ou la prolétarisation croissante du monde enseignant

révèlent la perte d’autonomie de l’école par rapport au nouveau

capitalisme et aux luttes des classes sociales autour de l’enjeu scolaire.