Le groupe des 9 (CGT, UCR- FO, FSU, SOLIDAIRES , CFTC, CFE-CGC, LSR (Loisirs, Solidarité, Retraités), UNRPA (Union National des Retraités et Personnes Agées) a décidé de manifester contre le gel des pensions et l’aumône de 1%. Cette manifestation se déroule à Paris et dans les départements. Pour la Savoie il a été décidé d’un rassemblement à Chambéry, à 10 heures, place de la Sasson, suivi d’une manifestation en direction de la préfecture.
Nous sommes inquiets du blocage des pensions depuis 2013 et nous demandons une indexation sur l’indice des salaires et non plus sur l’indice des prix à la consommation qui enregistre une moyenne annuelle inférieure de 1% par rapport à l’indice des salaires. Un retraité doit garder à la retraite un revenu comparable à celui d’un salarié et son niveau de vie comme celui des salariés doit être en proportion de la progressivité de la productivité du travail qui continue à augmenter aux environs de 1% par an. Le pouvoir d’achat des retraités ne peut diminuer par rapport aux salaires de 1% par an ce qui fait plus de 20% en moins au bout de 20 ans de retraites. Ce qui fait que la retraite est amputée de plus de 20% vers 80 ans.
Mieux, le COR (Conseil d’Orientation des Retraites) attribue aux retraités un supplément de loyer fictif en plus de leur pension et répartit des revenus immobiliers qui sont en fait concentrés entre les mains des 10% les plus riches à 80% sur l’ensemble des retraités pour conclure que les retraités ont des revenus de 103% de ceux des actifs ! Le gouvernement en reprenant cet argument se moque de nous.
En fait les retraites étaient en fait vers les 75 à 80% des salaires quand elles étaient complètes avec 37,5 annuités et à 60 ans dans les années 1990. Depuis sous les effets conjugués de l’allongement des annuités vers les 42 et bientôt 43 annuités et de la décote le taux de remplacement n’a cessé de baisser et les retraités de s’appauvrir et tout en partant plus tard (62 ans).
Les cotisations qui assurent la protection sociale (mal nommées charges) sont passées de 24% su PIB en 1980 à 22% de ce même PIB en 2015. Ce qui fait un manque à gagner pour la protection sociale de 40 milliards d’euros.
Les nouveaux retraités qui commencent à travailler dans un emploi stable plus tard ne pourront jamais atteindre à 62 ans les 42 voire 43 annuités et devront si leur santé le permet prolonger vers 67 ans, s’ils ne sont pas devenus chômeurs avant ! Faisons les calculs ; celui qui débute dans un emploi stable à 25 ans aurait 37 annuités à 62 ans. Il aurait une retraite de 37 X 75/42 ou 43= 65% de taux de remplacement avec en plus une décote de 25% pour les 5 ou 6 annuités manquantes soit 25% de 65% en moins soit 15,3% en mois de 65% soit une retraite de moins de 50% de son dernier salaire à condition que cette mesure reste.
C’est une entreprise de liquidation de la retraite par répartition qui est menée sous l’égide de la commission européenne. Ne laissons pas faire cela . Actifs et retraités dans la rue !