Après le vote unanime contre la proposition de carte scolaire 1er degré lors du CTSD du 24 janvier, la FSU appelle les enseignants, les parents et les élus à se mobiliser pour défendre le service public d’éducation.
La logique aveugle du non remplacement d’un enseignants sur deux partant à la retraite conduit, une fois encore, à dégrader les conditions de travail des enseignants et des élèves.
En Savoie, les écoles du département perdront 23 postes qui s’ajoutent aux 26 perdus l’an dernier. Dans certaines communes possédant plusieurs écoles, l’Inspecteur d’académie souhaite récupérer des postes en s’appuyant sur des moyennes d’élèves calculées sur l’ensemble de la commune. Ces « réorganisations pédagogiques » sont proposées sans aucune concertation avec les édiles et traduisent une méconnaissance totale du terrain, notamment en montagne où les écoles concernées sont parfois distantes de plusieurs kilomètres. Les RASED seront une fois encore touchés par des suppressions qui mettront à mal un dispositif destiné aux élèves les plus en difficulté et qui a fait ses preuves. Enfin, les postes de remplaçants serviront de variable d’ajustement, ce qui rendra impossible le remplacement déjà difficile dans de nombreuses circonscriptions.
Dans les collèges, le nombre moyen d’élèves par classe continue de progresser sur le département. Avec la disparition de 16 classes l’an prochain pour 208 élèves de plus, le taux d’encadrement sera le plus bas depuis 5 ans. Monsieur l’Inspecteur d’Académie présente comme un progrès la constitution de « groupes » de 24 élèves maximum en langues et de 26 élèves en science-technologie dans sa répartition des moyens. Comment peut-on appeler « groupe » des effectifs qui, il n’y a pas si longtemps, n’auraient pas été acceptés pour des classes entières ?
Les lycées professionnels et EREA seront les plus touchés par les suppressions de postes (- 187 postes). La réforme du Bac professionnel 3 ans arrive à son terme et à son objectif premier : des suppressions massives.
Les lycées généraux et technologiques ne seront pas épargnés avec 39 suppressions supplémentaires à la rentrée alors que les effectifs sont pléthoriques dans beaucoup d’établissements. Parallèlement, les taux d’heures supplémentaires atteignent des sommets et la pression du rectorat pour qu’elles soient distribuées est sans précédent, notamment sur les collègues souhaitant exercer à temps partiel.
De nombreuses actions seront programmées dans tous les départements contre cette politique nationale désastreuse dans les jours qui viennent. La FSU 73 appelle les enseignants, les parents et les élus locaux à se rassembler devant l’Inspection d’Académie mercredi 8 février à 14H30, à la veille du CDEN où seront entérinées les propositions pour les écoles et collèges du département. Nous demanderons à cette occasion, que des délégations d’écoles et d’établissements du second degré soient reçues par l’Inspecteur d’Académie. Venez nombreux pour les soutenir !