La FSU Savoie tenait sa conférence de rentrée le 23 septembre dernier.
Et il y a de quoi être inquiet ! Nous sommes en début de mandature, et la politique du ministère de l’éducation est dans la continuité des réformes engagées par JM Blanquer.
De la maternelle à l’université, l’effondrement menace notre service public d’éducation : dans la même logique qui a prévalu pour France Télécom, la SNCF, la même logique à l’œuvre à l’Hôpital Public, la casse du service public d’éducation et de l’enseignement supérieur est en marche.
Recours accru à des contractuels, pilotage par les évaluations, contractualisation des moyens, mise en concurrence des écoles et établissements, réforme des lycées professionnels pour coller aux désirs du MEDEF… On est loin d’une politique ambitieuse d’investissement dans l’Éducation au service de la réussite et de l’émancipation de toutes et tous.
L’article du Dauphiné ne reprend malheureusement pas l’ensemble des éléments présentés lors de la conférence de presse, mais l’essentiel est là : ce n’est pas l’École que nous voulons !
La FSU est et restera mobilisée et engagée pour les services publics !
Agissons collectivement, informons-nous, rencontrons-nous lors des réunions et stages syndicaux, mobilisons-nous toutes et tous ensemble… et votons FSU lors des élections professionnelles de décembre ! ✊


Le nom de notre camarade Ronan est Colléaux, contrairement à ce qui est écrit dans l’article.

Déclaration FSU Savoie :

En Savoie, l’enseignement est maltraité !
La FSU Savoie a fait le point sur la situation de l’école en Savoie et dans le pays. Si on note un changement de ton du nouveau ministre par rapport au mépris suffisant de M. Blanquer, la politique est la même ! La question des salaires reste posée. Qu’on en juge : les AESH (accompagnants des élèves en situation de handicap) se voient imposer des temps partiels, des CDD renouvelables (avec un salaire initial de l’ordre de 800 € !) et peuvent « espérer » finir leur carrière sur un CDI d’environ 1000 €. Cette situation des AESH s’est traduite, cet été, en Savoie, par 60 démissions (sur 780).

Dans le 1er degré, enseigner malgré le mépris.

Le mépris ministériel de l’engagement pédagogique des enseignants, le baratin en guise d’investissement, le manque de reconnaissance, ne peuvent que refroidir les plus enthousiastes. Dans l’école Louis Pasteur d’Albertville, pourtant classée « Réseau d’Education Prioritaire », où les effectifs doivent être limités, les classes de CE2, CM1 et CM2 comptent 28 ou 29 élèves ! Et pourtant les professeurs s’investissent… Dans le département, 10 contractuels ont été recrutés pour enseigner dans le 1er degré. L’administration est satisfaite. Mais on manque d’enseignants remplaçants, d’AESH, d’infirmères et de psychologues scolaires (il en manque 8 !). Quant aux RASED (les réseaux d’aide spacialisée pour les élèves en difficulté) qui rassemblent psychologues et professeurs spécialisés intervenant en complémentarité avec le professeur d’une classe, aucun n’est complet en Savoie ! On voudrait ouvrir une autoroute pour le privé qu’on ne s’y prendrait pas autrement.

Même punition pour le second degré !

Dans le second degré, il manque même parfois des chefs d’établissement ! Dans certains lycées, il manque encore des professeurs, et évidemment il n’y a pas de remplaçants. Au moment où nous écrivons, le manque d’assistantes sociales des personnels pèse lourdement alors que les personnels précaires sont sans salaires depuis juillet. Enfin il faut noter la colère des enseignants des lycées professionnels confrontés à l’entrée des entreprises dans les lycées.

C’est bien une politique globale qu’il faut remettre en cause en redonnant à l’École, par l’investissement financier et humain, la place majeure dont on a besoin.